Bilan
à travers les années

La révolution sexuelle est
le résultat d’une longue évolution à travers les années, mais c’est en 1968
qu’on souligne son apparition. Qu’est-ce qui s’est passé exactement pour que la
société change si radicalement?
En 1967, les femmes ont
été soulagées de pouvoir se protéger contre la grossesse grâce à la pilule et en
1974, il leur était permis de se faire avorter. Les femmes étaient désormais
beaucoup moins restreintes sur le plan sexuel grâce aux mouvements féministes
de l’époque. À la même période, on a remarqué que de plus en plus, les jeunes
avaient des relations sexuelles avant de se marier et perdaient leur virginité
de plus en plus tôt. De nos jours, les gens ont leur premier rapport sexuel
vers 17 ans et demi.
Évolution des mentalités
À travers les années, il y
avait de moins en moins de mariages organisés et les couples se mariaient de
plus en plus par amour. Ainsi, leur famille était plus unie et le couple
ressentait du désir l’un pour l’autre. Par contre, lorsqu’on n’aimait plus son
conjoint, il était accepté d’aller voir ailleurs, et donc, de commettre
l’adultère.
En 1973, des cours
facultatifs d’éducation sexuelle ont été introduits dans les écoles. C’était
pour sensibiliser les jeunes aux problèmes des maladies transmissibles
sexuellement et aux grossesses non-désirées. Beaucoup de parents ne parlaient
pas de ce sujet à leurs filles, ce qui les laissait dans l’ignorance.
Il y a aussi eu plusieurs
changements au niveau médiatique. Entre autres, au cinéma, on a commencé à
représenter l’acte sexuel, ce qui était impensable autrefois. Dans la presse
féminine, l’orgasme des femmes est devenu en quelque sorte «obligatoire» :
on le privilégiait énormément.[1]
Une chose qui nous étonne
de nos jours, c’est qu’avant 1914, les couples ne se montraient pas nus l’un
devant l’autre, car la nudité renvoyait plutôt aux prostituées. De plus, les
baisers en public étaient «d’une indécence absolue» et étaient aussi des «crimes
d’attentat à la pudeur», selon Anne-Marie Sohn, professeur d’histoire
contemporaine à l’université de Rouen et spécialiste de l’histoire des femmes
et de la vie privée. Par contre, la société a évolué et après 1914, s’embrasser
en public était devenu tout à fait normal.
Les tabous de l’époque
Jusque dans les années
1950, les femmes ne demandaient jamais à leur partenaire d’avoir des cunnilingus.
L’Église condamnait ces pratiques et les gens avaient une mauvaise hygiène personnelle
à cette époque. Le coït anal était aussi une pratique taboue que les femmes
n’aimaient pas, car cela ne leur apportait aucun plaisir. La masturbation aussi
était un sujet tabou. La population croyait que la masturbation pouvait nous
faire devenir sourd, nous rendre les mains poilues et nous rendre moins
intelligents (le sperme était comparé à la matière blanche du cerveau, donc
lors de l’éjaculation, c’était comme si on perdait cette matière blanche et on
devenait donc de plus en plus idiot à chaque masturbation), etc.[2]
Les tabous d’aujourd’hui
L’homosexualité est de
plus en plus acceptée dans la société d’aujourd’hui. Dans les années 1970, les
gens disaient que c’était un vice ou une maladie. Encore une fois, c’est
l’évolution des mentalités qui a changé notre perception des choses. Ce qui est
réellement tabou de nos jours reste la pédophilie et l’inceste. Ce sont des
pratiques qui amènent des conséquences psychologiques néfastes aux gens qui les
subissent, comme de graves traumatismes. On refuse également la violence dans
les rapports sexuels.
En résumé, la révolution
sexuelle a permis aux couples d’être plus libres et heureux dans leur
sexualité. Il n’y a presque plus de tabous de nos jours, mais on travaille
encore à tous les faire disparaître. Il y a maintenant des cours d’éducation
sexuelle dans les écoles, ce qui permet de mieux informer les jeunes sur la
contraception, les MTS, etc. De plus, les sexologues peuvent nous rassurer
quant à nos inquiétudes face à la sexualité et nous informer davantage.